L’hypnose, un effet mode ?

L’hypnose est une technique qui revient sur le devant de la scène depuis quelques années, vulgarisée par les journaux, revues et émissions traitant de la santé et de plus en plus de patients souhaitent y recourir. Ces patients y voient une alternative non médicamenteuse à leurs besoins en santé, et veulent participer activement à leur guérison.

Mais la pratique de l’hypnose en France n’est pas réglementée par les pouvoirs publics. De très nombreux « hypnologues » ou « hypnotiseurs » se prévalent d’être « hypnothérapeutes », sans aucune formation de soin ni connaissances de physiopathologie, de psychopathologie, du système de soin et du travail en inter professionnalité.  C’est une vraie perte de chance pour les patients en état de fragilité et de vulnérabilité du fait de leur souffrance. L’hypnose est une technique de soin utilisable dans tous les champs de la santé mais qui nécessite un cadre officiel sécurisant. Elle devrait s’utiliser dans un cadre de soin intégratif et non alternatif.

L’hypnose est un outil complémentaire pour tout professionnel de santé

Il existe de très nombreux organismes de formation en hypnose : écoles instituts, associations, mais sans contrôle ni harmonisation des contenus d’enseignements par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le Ministère de la Solidarité et de la Santé (même dans le cas des Diplômes d’Université).

Depuis 2017, les choses évoluent : des universitaires de différentes disciplines médicales pratiquant la médecine intégrative dans leurs services hospitaliers ont créé le Collège Universitaire de Médecine Intégrative et thérapies Complémentaires (CUMIC) au sein duquel Éric Méner représente la médecine générale.

Ce collège a pour mission d’offrir une réflexion sur l’évaluation des pratiques, leur enseignement facultaires, les projets de recherche, et de proposer des réponses collégiales, interdisciplinaires et universitaires.

Sous l’impulsion de son Doyen, la faculté de médecine de Rennes est la première à proposer en 2018 une formation à la médecine intégrative à 110 étudiants du second cycle des études médicales. Dans le même temps, l’équipe d’enseignants-chercheurs du Département de Médecine Générale de la faculté de Rennes que dirige Éric Méner développe un projet de recherche en ambulatoire sur l’efficacité de l’hypnose dans le sevrage des benzodiazépines dans l’insomnie. De nombreuses autres équipes universitaires développent également des recherches dans le domaine de l’hypnose (Nice, Montpellier…)

En tant que coordonnateur de cette nouvelle Unité d’Enseignement et directeur de l’équipe menant le projet de recherche, il était pertinent de formaliser la technique étudiée dans un guide pour les professionnels de santé.

Tête, corps, coeur : le patient dans sa globalité

Les études en santé abordent le plus souvent les souffrances symptômes par symptômes, appareil par appareil, ou par tranche d’âge (pédiatrie, gériatrie…). Très peu de professionnels de santé abordent l’individu dans sa globalité, même en médecine générale. Ce modèle répond aux plaintes des patients qui se présentent avec un symptôme bien défini chez le professionnel spécialiste de cette problématique.

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